Le président du Conseil régional Nord Pas-de-Calais Picardie, Xavier Bertrand, a décidé d’équiper un des membres de son cabinet d’une arme. Il se dit l’objet de menaces.

Xavier Bertrand, président (LR) du Conseil régional Nord Pas-de-Calais Picardie. © Denis CHARLET / POOL / AFP

© Denis CHARLET / POOL / AFP Xavier Bertrand, président (LR) du Conseil régional Nord Pas-de-Calais Picardie.

Parmi les factures récentes réglées par le Conseil régional Nord Pas-de-Calais Picardie, l’une est peu courante et a surpris. L’achat d’une arme à feu, autour de 800 €. Elle a été achetée pour être utilisée par le chef de cabinet adjoint de Xavier Bertrand. Ce proche du président est un ancien policier, collaborateur de longue date. Il a eu l’autorisation par le Ministère de l’Intérieur de porter à nouveau une arme. Il sera chargé d’assurer la protection de Xavier Bertrand lors de ses déplacements dans la région.

“Plus discret, moins cher”

Pourquoi cette décision ? Le président du Conseil régional Nord Pas-de-Calais Picardie (Hauts-de-France) est, selon son cabinet, l’objet de menaces depuis la campagne des régionales. Le ministère de l’Intérieur lui aurait donc proposé une protection rapprochée comme pour d’autres personnalités politiques françaises. “M.Bertrand ne souhaitait pas se déplacer constamment entouré de “gros bras”“, explique son cabinet. La solution d’armer le chef de cabinet adjoint-ex-policier a été proposée et acceptée. “Cela coûte beaucoup moins cher”, nous indique-t-on également en précisant que d’autres présidents de région auraient accepté d’être protégés par des policiers du SPHP (Service de la Protection des personnalités). Gérald Darmanin, vice-président du Conseil régional nous a assuré que le coût de l’arme sera remboursé par le ministère de l’Intérieur.

Très peu de personnes au Conseil régional ont été informés. Un syndicaliste du Conseil régional nous a par exemple dit sa surprise face à cet achat. Opposé aux armes à feu, un peu gêné, il ne souhaite pas réagir officiellement. Côté opposition FN, même réaction. “Pas de commentaires“, nous dit Philippe Eymery, président du groupe Front National qui n’était pas du tout au courant de cette décision mais n’y trouve rien à redire. Enfin une décision qui fait consensus au Conseil régional…?

France 3