Des tests inutiles où n’importe qui sait quoi répondre, dans le simple but de psychiatriser et pointer du doigt les propriétaires d’armes alors que l’Europe n’a connu aucun problème avec les armes légales détenues par d’honnêtes citoyens.
 
Pourquoi ne pas “tester” le reste de la population ? En quoi un homme au volant d’un 19 tonnes est moins dangereux qu’un homme avec un pistolet semi-automatique ?
 
L’ARPAC

Les armes dans le viseur de Bruxelles

Les armes dans le viseur de Bruxelles Mise au Point / 11 min. / à 20:13
L’Europe veut un meilleur contrôle des armes détenues par les privés. Tests psychologiques, inscription obligatoire dans une société de tir, exercices réguliers sont notamment en discussion, révèle Mise au Point dimanche.

Les attentats en France puis en Belgique ont renforcé la détermination de l’Union européenne à mieux contrôler les armes sur le continent. De nouvelles restrictions légales à l’accès aux armes sont en cours de discussion (voir le projet de texte). Une batterie de tests psychologiques pourrait ainsi être imposée aux aspirants détenteurs d’un permis.

J’aime abîmer les fleurs avec un bâton

Une des questions du test sur l’agressivité qui pourrait inspirer les tests à venir

Ils doivent permettre de contenir les risques liés aux armes, en mesurant par exemple l’agressivité. Ainsi, selon le test allemand qui pourrait servir de modèle en la matière, il faudra peut-être répondre oui ou non à des affirmations du type “Parfois, j’aime blesser les gens que j’aime”, “J’aime abîmer les fleurs avec un bâton” ou encore “J’ai fait beaucoup de mauvaises choses dans ma vie” (découvrez des extraits de ce test en encadré).

Ce test, combiné avec d’autres, est d’ores et déjà utilisé en Allemagne pour détecter les personnes dont l’agressivité serait incompatible avec la détention d’une arme.

D’autres mesures sont sur la table, comme la création de registres des armes, l’interdiction des armes à feu semi-automatiques avec chargeur à capacité élevée pour tout usage civil et l’inscription obligatoire dans un club de tir.

Des Suisses le couteau entre les dents

La Suisse, où perdure la tradition du maintien de l’arme de service à domicile, pourrait être concernée par cette évolution législative, considérée comme un “développement de l’acquis Schengen”.

Les tireurs sportifs et les collectionneurs dénoncent cette volonté d’encore durcir les mesures. “C’est notre culture, notre Constitution qui est menacée, c’est comme si la Suisse allait s’effondrer”, regrette ainsi un professeur de tir dans Mise au Point.

Aussi interrogé, le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS), membre du lobby des armes pro Tell, estime que ce durcissement des contraintes n’est pas acceptable: “Pour un gain de zéro en matière de sécurité, on s’en prend à des dizaines de milliers de citoyens honnêtes”.  A ses yeux, il faudrait au contraire s’en prendre aux armes illégales qui sont en circulation.

 

Le test d’agressivité

Ce test FAF, utilisé depuis plusieurs décennie en Allemagne, n’est pas utilisé seul pour déterminer la dangerosité éventuelle d’un détenteur d’arme. Son analyse n’est pas non plus littérale, il ne faut pas avoir un nombre minimum de bonnes réponses pour qu’il soit considéré comme réussi. Les résultats dépendent de l’âge, du sexe et d’autre facteurs sociologiques.

Il s’agit simplement d’un exemple illustrant le type de questions auxquelles doivent répondre les personnes désirant détenir une arme.